Chaque mois de nouvelles idées pour respirer et s’inspirer
Le projet « La ville est mon jardin » est né d’une envie… enfin plutôt d’un besoin. D’un gros, gros besoin de verdure, de fleurs, d’oiseaux, de silence, d’odeur… Bien sûr, à Paris, pas facile de dénicher ces petits coins de paradis. Et pourtant, en fouinant à droite à gauche, je découvre ça et là de formidables projets. La nature en ville est partout si l’on prend le temps de regarder.
Jardins de poche, partagés ou zens, pieds d’arbres végétalisés, pans de mur, bacs en bois, potagers et même fermes urbaines émergent du béton. Des dizaines, des centaines de jardins pointent le bout de leur nez au cœur de la ville. Je ne suis donc pas la seule citadine à avoir besoin de son shoot de chlorophyle hebdomadaire. J’aurais pu me contenter (enfin si l’on peut dire parce que c’est du boulot), de créer moi aussi mon p’tit bout de jardin sur mon p’tit bout de béton.
Mais j’avais aussi une autre tocade : reprendre la photo. Passion un peu mise à l’écart depuis la naissance de ma fille. Je ne suis pas du tout une pro de la photo mais j’aime ça. Remettre mon reflex autour du cou, me balader en cherchant le bon sujet, l’angle original, la belle lumière. Tout cela me manquait. Bien sûr, les deux envies se sont téléscopées ! Bing, grosse bosse au cerveau. Evidemment ! J’allais me mettre à la recherche de la nature à Paris !
Mais entre le rêve et la réalité, il y a eu des temps morts, des doutes, des « c’est une idée stupide », des « j’ai pas le temps », des « pars vivre à la campagne », des « j’ai la flemme », mais aussi des discussions entre amis, des coups de pied au cul, des vas-y, lance toi ! Et un jour la bonne idée qui a claironné en moi : « Mais oui, mais c’est bien sûr ! ». Merci les filles ! Comme quoi les week-ends entre copines, ça a vraiment du bon. Une petite phrase toute simple, comme ça au détour d’une conversation, mais qui a tout changé. « Moi, j’aurais plutôt envie de connaître les jardiniers ». Voilà c’était dit et c’était parti !
Parce qu’il y a une chose que je ne vous ai pas encore dite : je suis journaliste. Alors, si l’idée de parler à des fleurs me plaisait, la perspective de rencontrer des vrais gens qui ont des histoires à raconter, des gens inspirants qui montent des projets formidables, là ça m’enthousiasmait carrément.
Et bizarrement, il n’ y a plus eu de « j’ai pas le temps », « je pars vivre à la campagne », « j’ai la flemme ».
Le résultat est là, devant votre écran d’ordinateur. Ces photos ne sont pas parfaites (je le redis, je ne suis qu’une simple amateur) mais elles sont sincères. Elles racontent une rencontre, un moment d’échange, quelques heures de la vie d’un(e) jardinier(e) urbain. On a tous besoin de sa petite bouffée d’oxygène. Voilà la mienne. J’avais envie de la partager. Et peut-être, qui sait, vous inspirer…
Merci, merci mille fois à vous, jardiniers urbains, citadins aux mains vertes, passionnés de nature, qui avez accepté de me parler de votre passion et de vous laisser photographier.
PS : attention ces photos ne sont pas libres de droit. Merci de me demander l’autorisation pour une utilisation autre que la promotion de ces portraits.