Le XXème arrondissement est une superbe découverte pour faire le plein de nature à Paris ! J’y ai passé une journée pleine de surprises. On peut y découvrir de véritables petits bijoux, les habitants sont adorables et vous pourrez aussi vous reposer en sirotant un verre sur de jolies placettes ombragées. Pour visiter Paris hors des sentiers battus, n’hésitez plus, courez vous promener dans le 20ème.
Montez au « Jardin sur le toit »
Voilà un lieu que je voulais voir depuis longtemps. Dès que j’ai commencé à visiter les jardins partagés, très vite des jardiniers m’ont parlé du « Jardin sur le toit. » Ce jardin partagé sur le toit d’un gymnase de la rue des haies est un vrai coin de nature à Paris. Il a la particularité d’être à la fois un jardin partagé pour les habitants du quartier mais aussi un jardin solidaire dans lequel sont accueillies des personnes en réinsertion sociale. En plein été, il fait bon s’y promener entre les lavandes gigantesques, les cerisiers, les tournesols, la vigne …. Le jardin possède aussi un poulailler, une ruche, un jardin pédagogique et une jolie pergola pour se poser.
Le jardin se situe sur le toit du gymnase – 91 Rue des Haies, Paris 75020 – Metro Avron, Buzenval ou Maraichers
Si vous voulez papoter avec les jardiniers : Ouvert le mardi de 9h30 à 12h, le mercredi de 14h à 17h (centré sur les enfants), le jeudi de 9h30 à 12h et le vendredi de 14h à 17h30
Impasse Poule : la nature à Paris
A l’angle de la rue des Vignoles et de la rue Michel de Bourges, on aimerait déjà s’arrêter et siroter un café sur la place à l’ombre des grands arbres. L’impasse Poule est à deux pas. On s’attarde avec plaisir dans cette ruelle pavée très étroite. Par forte chaleur, on apprécie la verdure foisonnante de la rue. Chaque habitant a fait de son Pas de porte un petit jardin. J’ai vraiment l’impression de rentrer dans le jardin de secret de la capitale.
Les grands pots de la Place Marc Bloch
A deux pas de la rue des haies, passez si le coeur vous en dit par le jardin du Casque d’or appelé ainsi en hommage à Amélie Hélie, joué par Simone Signoret dans le film « Casque d’or » de Jacques Becker. Je n’ai malheureusement pas pu visiter le jardin, fermé lors de mon passage. Mais si vous pouvez le traverser, vous tomberez sur la place Marc Bloch joliment décoré de pieds d’arbres végétalisés et de gigantesques pots verts.
Le 56 : le bonheur est dans le jardin
Visiter un jardin partagé n’est pas toujours évident. Il faut y être au bon moment, lorsque le jardin est ouvert ou qu’un jardinier s’y trouve. Il n’est donc pas rare de trouver porte close comme lors de ma visite au 56. J’ai bien failli passer à côté de ce jardin bien caché derrière une porte. Mais parfois la chance vous sourit. Au moment où j’arrive, la porte s’ouvre. Une charmante jardinière en sort. J’en profite pour lui demander une petite visite privée ! Et je n’ai pas été déçue du voyage. Ce jardin a été créé il y a 15 ans, encastré entre deux immeubles. Tout en longueur, à l’ombre quasiment toute la journée, il est pourtant, on ne peut plus verdoyant. Il a été conçu par des architectes qui ont imaginé une ingénieuse cabane perchée, accessible par un escalier sur laquelle a été mis des panneaux solaires. Par 28°, le jardin est délicieusement rafraichissant. En temps normal (hors Covid), il est aussi un lieu de rencontres pour les habitants. On y trouve une AMAP et l’association organise des fêtes de quartier, des ateliers, des repas… Le bonheur est vraiment dans le jardin !
Le 56 : 56 rue Saint Blaize
Si vous voulez papoter avec les jardiniers : Le jardin est ouvert au public dès qu’un jardinier y est présent.
La rue Saint Blaize et ses pots colorés
En sortant du jardin, suivez le joli fil coloré que forme les pots de fleurs accrochés aux poteaux. Vous remonterez ainsi jusqu’à la ravissante rue Saint Blaize. Cette rue piétonne remonte jusqu’à l’église Saint Germain de Charonne. Un vrai village en plein Paris. C’est de mon point de vue le moment de faire une pause ! De nombreuses terrasses vous tendent les bras !
La villa Godin : un havre de paix
Si vous n’y faites pas attention, vous pourriez passer devant la villa Godin sans même la voir. Voici une nouvelle ruelle étroite et ombragée dont le XXème arrondissement de Paris à le secret. Dans ce petit havre de paix, on se pince pour se rappeler que l’on est à Paris. Y mettre un pied, c’est immédiatement sortir de la capitale. Les vélos attendent accrochés aux portails leur propriétaire. Les plantes grimpantes cachent comme elles peuvent l’intimité des maisons et leur jardin. Le calme s’impose. On se ferait bien inviter à prendre le café à l’ombre des grands arbres. Décidément la nature à Paris nous réserve bien des surprises.
Le jardin naturel : mille nuances de vert
Juste à côté du cimetière du Père Lachaise, le jardin naturel Pierre Emmanuel (poète français et académicien) reconstitue tous les milieux naturels d’île-de-France qui abritent une grande biodiversité. On y trouve une mare, une prairie, un sous-bois, une friche urbaine. Le jardin propose aussi des ateliers à l’écologie urbaine. Promenez-vous dans ce tableau de Monet aux mille nuances de vert.
Le jardin naturel : rue de la réunion
La nature de la rue ligner
Reprenez la rue de Bagnolet pour tomber rue Ligner. Dans cette petite rue toute mignonne, les habitants ont installé de jolis pots végétalisé. Cette rue fait un U. Donc, continuez jusqu’à retomber à nouveau rue de Bagnolet.
Le jardin partagé de la Cité Aubry
A deux pas de la rue Ligner, tournez Cité Aubry pour découvrir le jardin partagé. Malheureusement cette fois-ci, pas de jardiniers à l’horizon. Heureusement le jardin est visible de l’extérieur. On est baba devant le magnifique abricotier qui longe les grilles du jardin avec de vrais et beaux abricots prêts à être dégustés ! Au fond, on aperçoit un beau graphe. Ce jardin est né de la volonté d’habitants du quartier qui se croisaient depuis des années sans vraiment se parler. Mais au fil de rencontres et de conversations l’envie d’un projet commun est né. La friche du 2 bis de la Cité Aubry était un lieu idéal pour créer un superbe jardin partagé.
Le dessin de la Villa Stendhal
En voulant remonter vers les rues de la fameuse Campagne à Paris, mon regard a été attiré par un dessin au fond de la villa Stendhal. Saïda qui est à sa fenêtre m’interpelle. « Vous voulez connaître l’histoire de ce dessin ? La femme à gauche c’est madame Simone, une auvergnate qui tenait le restaurant qui est au bout de la rue. C’était une figure du quartier ! Tout le monde l’adorait. Elle donnait des bonbons aux enfants et des ristournes sur le steak frites ! Les autres personnes sur ce dessin sont aussi des gens de la rue. Autrefois, tout le monde se connaissait. Les enfants jouaient dans la rue. On avait tous un oeil. Un jour un camion est entré trop vite avec des gars éméchés dedans. Ils ont foncé droit dans le mur. Ils n’avaient pas vu que c’était un dessin ! Heureusement, il n’y a eu aucun blessé. » Si vous passez Villa Stendhal, n’hésitez pas à papoter avec Saïda. Cette dame vit dans le quartier et adore raconter les histoires de sa rue.
L’incontournable Campagne à Paris
Pour finir cette balade, je ne pouvais pas venir dans le XXème sans passer par la Campagne à Paris. Pour atteindre la rue Irénéé Blanc, passez sur la jolie place Edith Piaf. Prévoyez une petite grimpette. Les marches sont un peu raides mais ont tout le charme des rue de Montmartre. Et puis elles nous emmènent directement à la campagne ! Les rues Irénée Blanc et Jules Siegfried sont bel et bien un coin de nature à Paris ! Des rues pavées, des maisons recouvertes de fleurs, des jardinets… Bref, un lieu à ne pas rater si vous êtes dans le quartier.
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